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Mémorial des Rois,
section  perse                          
Interviews de la Shahbanou d’Iran Sa Majesté l’Impératrice Farah PAHLAVI

Point de Vue n° 3143 du 15 octobre 2008 Anniversaire               
Point de Vue n° 3180 du  1er juillet  2009  Les larmes aux yeux    
Point de Vue n° 3236 du 28  juillet  2010  Les 30 ans de la disparition du Shah 

Articles
Point de Vue n° 3260 du 12 janvier 2011 Farah, la douleur d'une mère
Point de Vue n° 3334 du 13  juin 2012    Les Paradis Perdus du Prince Cyrus Pahlavi

LES HEURES SOMBRES DE LA DYNASTIE PAHLAVI

par Vincent MEYLAN

Dans quelques jours et sans doute dans le plus grand secret, les cendres du Prince Alireza Pahlavi seront dispersées dans les eaux de la mer Caspienne, selon ses dernières volontés. La mort violente et soudaine de ce prince de 44 ans en rappelle d'autres qui marquent les heures sombres de la dynastie Pahlavi.

LE FRÈRE DU SHAH PERD LA VIE, EN OCTOBRE 1954, DANS UN ACCIDENT D'AVION PRÈS DE TÉHÉRAN.

C'était il y a cinquante-sept ans. Un autre Ali Reza Pahlavi. Et lui aussi était l'héritier de son frère aîné. Le soir du 24 octobre 1954 [Note du Mémorial des Rois, ce fut le 26 octobre 1954, jour anniversaire des 35 ans du Roi] la famille impériale d'Iran est rassemblée au Palais de la Reine mère Tadj el-Molouk afin de célébrer l'anniversaire du souverain.
Mohammad Reza Pahlavi est né en 1919. Après un début de règne difficile, car il a succédé à son père, Reza Shah, en pleine Seconde Guerre mondiale, il peut depuis un an envisager l'avenir de son pays et de sa dynastie avec un peu plus de sérénité. La mort de Staline, le dictateur russe qui depuis toujours lorgnait le territoire de son voisin iranien, a desserré l'étau diplomatique dans lequel l'Iran se débattait depuis près de trente ans. La nationalisation des puits de pétrole et des raffineries, exploitées à l'origine par l'Angleterre, a rendu au pays sa richesse et sa fierté. Un an auparavant, le coup d'État manqué du Premier ministre Mossadegh, a permis au souverain d'affermir son pouvoir. En outre, depuis son mariage avec la ravissante Soraya Esfandiari, Mohammad Reza Shah est un homme heureux. Sa première union avec la princesse Fawzia d'Egypte a vu la naissance d'une fille, Shahnaz, et s'est soldée par un divorce. Avec Soraya, épousée le 12 février 1951, il a enfin trouvé l'amour. Et ce soir, toute la famille impériale l'entoure pour célébrer ce trente-cinquième anniversaire.

  
Point de Vue n° 3260  Dossier spécial sur la disparition du Prince Alireza PAHLAVI
semaine du 12 au 18 janvier 2011
SOMMAIRE du DOSSIER
d'hommage de
Point de Vue
du 12 janvier 2011


LA DOULEUR DE FARAH par Vincent MEYLAN

Ali Reza PAHLAVI : une âme en exil par Philippe SEGUY

LES HEURES SOMBRES DE LA DYNASTIE PAHLAVI par Vincent MEYLAN

TEMOIGNAGE de sa cousine Azadeh GHOTBI

TEMOIGNAGE de son amie d'enfance Lila AZAM ZANGANEH
Quelques années auparavant, Ali Reza a fait parler de lui dans les gazettes européennes. En 1946, il a épousé à Paris une jeune Française, Christiane Cholewsky. De leur union est né, en 1947, un fils, Patrick Ali Pahlavi. Le mariage n'a pas duré. Ali Reza est rentré en Iran et a repris son rang à la Cour. Son mariage avec une Iranienne est une priorité dynastique et politique. Tout comme la naissance d'un enfant mâle pour le Shah et son épouse Soraya. Ali Reza, volontiers rebelle avec ce frère aîné qui l'agace un peu, s'est permis une petite insolence en ce jour de fête. Il n'est pas venu et s'est fait excuser en invoquant une partie de chasse dans le nord du pays. Le lendemain, 25 octobre 1954 [Note du Mémorial des Rois, le 27], la famille impériale effondrée apprend sa mort violente. Son avion qui rentrait vers Téhéran, la partie de chasse achevée, s'est écrasé dans les montagnes qui entourent la capitale iranienne. Cette disparition marque le premier pas du processus qui conduira au divorce du Shah et de Soraya. Incapable de donner une descendance à son époux et au pays, la jeune femme sera contrainte de se retirer et de quitter le pays en 1958. Un an plus tard, le Shah épousera Farah Diba qui lui donnera quatre enfants, dont un second prince Ali Reza, né en 1966, et qui connaîtra un destin tout aussi triste que celui de son oncle.

Un épisode tragique de plus dans une dynastie qui n'a pas été épargnée par les morts violentes et les exils. Les Pahlavi ont occupé le trône d'Iran de 1925 à 1979. Ils ont donné deux souverains à l'Iran, Reza Shah et Mohammad Reza Shah, dont aucun n'est mort dans son pays.
Le premier est sans doute celui qui a le plus marqué l'Iran. Grand admirateur d'Atatürk, le leader turc qui a réformé le vieil Empire ottoman, il a utilisé les mêmes méthodes autoritaires pour arracher son peuple au Moyen Age. Abolition du port du voile pour les femmes iraniennes, construction d'hôpitaux, de routes, de ports et de voies ferrées, laïcisation du pays, lutte contre l'influence du clergé chiite, cet homme qui se nourrit de riz et de poulet grillé, et dort quelques heures à peine chaque nuit, a mené tous les combats. Mais c'est son nationalisme ombrageux qui cause sa chute au mois de septembre 1941. Reza Shah ne souhaite pas prendre partie dans la lutte qui oppose les Alliés à l'Allemagne nazie. Il sera déposé à la suite d'un double envahissement de son pays par des troupes d'occupation étrangères: les Anglais au Sud et les Russes au Nord. Envoyé en exil à Madagascar, il mourra à Johannesburg, le 26 juillet 1944, sans avoir revu son pays et son fils aîné qui lui a succédé.

La fin de ce dernier est l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire du XXe siècle. Le 16 janvier 1979, son long règne s'achève dans les premières secousses de la Révolution islamique iranienne. Le monde entier le conspue depuis des mois en lui opposant un «saint homme», un mollah fanatique dont chacun est persuadé qu'il porte les espoirs de la démocratie : l'ayatollah Khomeiny.
Le jour du départ du Shah d'Iran marque le début de sa longue agonie. Tous l'ignorent, mais depuis plus de deux ans, le souverain lutte en secret contre le cancer qui finira par l'emporter. Les étapes de son exil seront un calvaire. Malade, pourchassé de pays en pays, honni par ses alliés d'hier, la France et les Etats-Unis en tête, l'ancien  « Roi des Rois» finit par trouver un ultime refuge au Caire où l'accueille le président Sadate. C'est là qu'il meurt le 27 juillet 1980, à l'âge de 61 ans [Note du Mémorial des Rois. Sa Majesté le Shahinshah Aryamehr, Roi des Rois, avait 60 ans et non 61 lorsqu’il s’est éteint].

Six mois auparavant, le 7 décembre 1979, son neveu le Prince Shahriar a été assassiné dans les rues de Paris par un fanatique iranien. [Note du Mémorial des Rois. Non pas un "fanatique iranien", mais un terroriste islamiste chargé de perpétrer un crime d’Etat commandité par le régime terroriste de la chimérique République islamique, proclamée très exactement 250 jours plus tôt].

Un an plus tard, un autre neveu du souverain, le Prince Behzad Pahlavi, mourra en Espagne à l'âge de 33 ans.

Sa sœur Nazak disparaîtra six ans plus tard dans des conditions assez obscures.

LEILA PAHLAVI SUCCOMBE LE 10 JUIN 2001, APRÈS AVOIR LUTTÉ DES ANNÉES CONTRE L'ANOREXIE.
Leila Pahlavi, la plus jeune fille du dernier souverain iranien, succombe le 10 juin 2001, après avoir lutté pendant des années contre l'anorexie. Dix ans après sa mort, la chanteuse Mylène Farmer a choisi de lui dédier l'un des titres de son nouvel album Noir Bleu. Une chanson baptisée Leila. Et c'est ce disque que la Shahbanou avait choisi d'adresser à ses proches avec sa carte de voeux pour cette nouvelle année 2011. C'était quelques jours à peine avant une autre terrible nouvelle.
Seule ombre au tableau, l'absence de Shahpour, le prince héritier. L'union de Soraya et du Shah étant toujours sans descendance, ce titre est porté par le jeune frère du souverain, Ali Reza, son cadet de trois ans. Ce Prince qui jouit d'une réputation de casse-cou est d'ailleurs le seul membre de la dynastie à disposer de droits sur la couronne. Les filles sont exclues. Et la loi de succession, proclamée par Reza Shah lors de son accession au trône en 1925, stipule que les descendants des Kadjars, l'ancienne Maison royale, sont privés à jamais de tout droit à la couronne. C'est le cas des quatre fils nés des troisième et quatrième unions de Reza Shah avec deux Princesses Kadjars.