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Mémorial des Rois,
section  perse                          
Interviews de la Shahbanou d’Iran Sa Majesté l’Impératrice Farah PAHLAVI

Point de Vue n° 3143 du 15 octobre 2008 Anniversaire               
Point de Vue n° 3180 du  1er juillet  2009  Les larmes aux yeux    
Point de Vue n° 3236 du 28  juillet  2010  Les 30 ans de la disparition du Shah 

Articles
Point de Vue n° 3260 du 12 janvier 2011 Farah, la douleur d'une mère
Point de Vue n° 3334 du 13  juin 2012    Les Paradis Perdus du Prince Cyrus Pahlavi
Dans la nuit du 3 au 4 janvier, le prince Ali Reza, second fils de l'Impératrice Farah et du défunt Shah d'Iran, s'est donné la mort dans sa résidence de Boston, aux Etats-Unis. Une vie brisée, une famille désemparée, une mère effondrée. Une fois de plus, le destin s'acharne sur Farah.

« Il y avait beaucoup de raisons pour expliquer son geste... Beaucoup de raisons.» La Shahbanou n'en dira pas plus. Parce qu'elle ne peut pas. Sa voix, si facilement reconnaissable, s'arrête dans un sanglot. Ces raisons, celles du désespoir qui a conduit son second fils à se suicider dans la nuit du 3 au 4 janvier, elle les ressasse les unes après les autres depuis la terrible nouvelle. Entre deux coups de téléphone auxquels elle a tout de même le courage de répondre. Pour recueillir un message d'amitié, une pensée, quelques mots. Des dialogues hachés, au bord des larmes, des paroles émues qui ne font pas disparaître la douleur, ne servent à rien devant ce nouveau drame qui la frappe. Simplement, le corps, l'esprit fonctionnent encore, presque par automatisme, même s'ils semblent anéantis par le chagrin. Une phrase encore, parce qu'il faut bien répondre à la question que tous se posent : «Pourquoi?»

«Tenez-vous en à ce qui a été publié par mon fils aîné. C'est tout ce que je peux dire.» Les faits donc, tels qu'ils ont été présentés le lendemain de la mort du Prince Ali Reza : la police du comté de Suffolk (Massachusetts) a déclaré avoir trouvé, tôt hier matin, un corps gisant au 141 Newton Street, à Boston. La victime «est décédée des suites d'une blessure partir d'arme à feu qu'elle a apparemment tournée contre elle-même, d'après les premiers éléments de l'enquête», a précisé le procureur.
  
LA DOULEUR DE FARAH, la Shahbanou d'Iran
par Vincent MEYLAN
Point de Vue n° 3260  Dossier spécial sur la disparition du Prince Alireza PAHLAVI
semaine du 12 au 18 janvier 2011
Tout cela s'était greffé sur une nature secrète, moins expansive que celle de son frère aîné. Depuis toujours, Ali Reza était le solitaire de la famille impériale. Jamais il ne donnait d'interviews ni n'apparaissait en public, à l'exception de quelques cérémonies royales auxquelles il accompagnait sa mère ou son frère aîné. Il avait choisi la retraite, l'étude. Une forme de protection qui l'a peut-être conduit à se couper du monde et des autres, au point de se retrouver seul face à son désespoir, un jour de janvier 2011.

Aujourd'hui, ce sont ses proches qui sont confrontés à ce désespoir, sa mère surtout, dont rien ne peut atténuer la douleur et peut-être la révolte. Pourquoi doit-elle vivre une seconde fois cet arrachement qu'est la mort d'un enfant? Pour quelle raison le destin si brillant de la petite étudiante iranienne de l'école d'architecture de Paris, qui avait épousé en 1959 l'un des souverains les plus puissants du monde, se fracasse-t-il une nouvelle fois ? Il n'y a pas de réponse. Pas de mot. Pas de sens à tout cela.

L'espoir? Il a le visage de ses trois petites-filles, Noor, Iman et Farah, âgées de 19, 18 et 7 ans et dont la vie commence à peine.
Le devoir? Continuer pour les deux enfants qui lui restent : Reza et sa sœur Farahnaz, les deux aînés qui ont su résister à ce destin, sans doute parce qu'ils étaient plus âgés qu'Ali Reza et Leila lorsque leur monde s'est effondré.

Un an après la mort de sa fille, la Shahbanou avait confié qu'elle avait eu, elle aussi, la tentation d'en finir, plusieurs fois : «Mais, tout au long de ma vie, le sentiment de ma dignité m'a sauvée. Dans les pires moments, je me disais : On peut tout perdre, chacun d'entre nous à son niveau, mais il faut essayer de conserver sa dignité et son courage. C'est la vraie lutte de la vie. »

Dans ces moments-là, il n'y a plus d'Impératrice, plus de Majesté, il y a une femme tout simplement, une mère écrasée par ce destin autrefois plus brillant que n'importe quel autre et aujourd'hui plus dur encore que ce que l'on imaginait. Une femme qui tente de résister. Et nous voulons lui dire ce que des dizaines de milliers d'anonymes ont déjà déclaré en cliquant 170 000 fois en une journée sur la page annonçant la disparition d'Ali Reza, sur le site de la famille impériale d'Iran : «Courage, nous vous aimons!»
Une vie broyée par un destin trop lourd!
Jamais Ali Reza ne s'était remis de la mort de sa sœur Leila, il y a près de dix ans, en juin 2001. Ils avaient grandis ensemble, les deux plus jeunes enfants de la famille impériale, séparés seulement par quatre années. Il était né en 1966, elle en 1970. Tous deux étaient profondément complices, même si Leila s'était peu à peu enfermée dans ce désespoir qui la minait. Il y a dix ans, elle avait quitté ce monde, à 31 ans. Contrairement à ce que beaucoup ont écrit ou dit, elle n'avait pas choisi de prendre sa propre vie. Depuis des années, elle souffrait d'anorexie et de dépression. Un soir, à Londres où elle vivait, l'angoisse a été trop forte. Elle a pris des somnifères, trop, son organisme épuisé n'a pas tenu. Elle s'est endormie pour toujours.

La mort de sa sœur suffit-elle à expliquer le geste d'Ali Reza? Sans doute pas, mais elle a été un choc dévastateur dans une existence qui en avait déjà connu beaucoup. La Révolution iranienne [Note du Mémorial des Rois : Révolution « islamique » et non « iranienne »] de 1979, il y a trente-deux ans. L'incompréhension d'un enfant de 13 ans [Note du Mémorial des Rois : le Prince avait alors 12 ans] devant les salissures que le monde entier envoyait à son père.

Les dix-huit mois d'exil de ce père, alors qu'il est miné par le cancer, une longue errance dont les étapes ressemblent à une chasse à l'homme. Jusqu'à sa mort au Caire, le 27 juillet 1980. La condamnation à mort de sa mère et même de sa grand-mère, Mme Diba, par la République islamique. Puis l'assassinat de son cousin, le Prince Shahriar, dans une rue de Paris au mois de décembre 1979.
Sur son site internet, le prince Reza Pahlavi [Note du Mémorial des Rois, l’héritier du trône, qui fut officiellement proclamé Prince héritier selon les traditions royales perses à 7 ans en 1967 lors du couronnement du Shah, est depuis plus de trente ans « Roi de jure », i.e. depuis sa prestation de serment du 31 octobre 1980 au Palais de Koubeh. Par conséquent, l’expression de « Prince », en lieu et place de « Roi » est une erreur tant protocolaire qu’historique], frère aîné du défunt, a rédigé ce message :

« Comme des millions de jeunes Iraniens, il était profondément perturbé par tous les maux frappant sa chère patrie, portant aussi le fardeau de la perte d'un père et d'une sœur au cours de sa jeune vie. Bien qu'il ait essayé pendant des années de surmonter sa peine, il s'est donné la mort, plongeant sa famille et ses amis dans un profond chagrin. C'était un homme intelligent, sensible, loyal et dévoué. Sa sagesse et son sens de l'humour nous feront cruellement défaut mais nous resteront chers à jamais. »
SOMMAIRE du DOSSIER
d'hommage de
Point de Vue
du 12 janvier 2011

LA DOULEUR DE FARAH par Vincent MEYLAN

Ali Reza PAHLAVI : une âme en exil par Philippe SEGUY

LES HEURES SOMBRES DE LA DYNASTIE PAHLAVI par Vincent MEYLAN

TEMOIGNAGE de sa cousine Azadeh GHOTBI

TEMOIGNAGE de son amie d'enfance Lila AZAM ZANGANEH